
© AFP
Promoteur porte-parole responsible: Prof Marc Diederich, PhdCo-Promoteur: Dr. Claudia Cerella, PhD
Le cancer de l'ovaire est le cancer gynécologique le plus mortel. Les principales raisons sont le manque de marqueurs qui permettent le dépistage précoce, le développement rapide de la résistance aux thérapies et la tendance de ce type de cancer à se propager à des autres régions du corps (métastases).
Après la chirurgie, le traitement actuel consiste dans l'administration de traitements combinatoires, qui comprennent l'utilisation d'agents chimiothérapeutiques capables d'agir sur la tubuline, un composant spécifique du squelette des cellules. L'effet produit par ces agents est l'arrestation de la prolifération des cellules cancéreuses suivie par leur mort.
Existent différentes formes de tubuline. Elles ont différents niveaux de sensibilité à ces traitements. La chimiorésistance associée à l'utilisation d'agents agissant sur la tubuline peut être dû à la super-expression dans les cellules cancéreuses des formes de la tubuline le moins sensibles à ces composés. Ce replacement conduit à la neutralisation de l’effet thérapeutique de ces agents.
Il a été constaté que les formes les plus agressives de cancer de l'ovaire montrent l'abondance particulière des types spécifiques de la tubuline, qui correspondent aux plus insensibles aux agents affectant la tubuline maintenant utilisées dans la clinique [1]. De plus, le cancer de l'ovaire consiste en différentes sous-populations de cellules cancéreuses, qui comprennent également les cellules peu différenciées, les cellules souches cancéreuses. Ces dernières sont parmi les plus résistantes aux traitements canoniques, compris les agents affectant la tubuline [2].
Dans notre laboratoire, notre défi consiste à identifier de nouveaux médicaments contre le cancer parmi des composés d'origine naturelle, comme des extraits de plantes aussi utilisées pour l'alimentation ou pour la médecine traditionnelle [3]. Au cours des dernières années, nous avons étudié l'effet anti-cancéreux des polysulfanes, une classe de composés naturels issus de l'ail [4-6]. Nos études révèlent que ces agents ciblent la tubuline avec un mécanisme différent des agents canoniques [7-10].
Tenant compte de toutes ces connaissances, nous faisons l'hypothèse que l'expression sélective des certaines types de tubuline peut être un marqueur pronostique potentiel de chimiorésistance associée au cancer de l'ovaire et les cellules souches du cancer de l'ovaire. Entre outre, nous avons pour objectif de vérifier l'utilisation de polysulfanes comme agents ciblant la tubuline plus efficaces des composés qui sont actuellement utilisées dans la clinique.
Le projet financé par Télévie pourra ouvrir la voie à l'identification du potentiel marqueurs pronostiques, prédictifs de l'efficacité des protocoles anti-cancéreux pour le traitement du cancer de l’ovaire et contribuer à l'identification de nouveaux agents chimiothérapeutiques efficaces au sein de notre collection de polysulfanes, à être utilisé en remplacement des outres agents canoniques.
Bibliographie
1. English, D.P., D.M. Roque, and A.D. Santin, Expert Rev Anticancer Ther, 2013. 13(1): p. 63-74.
2. Burgos-Ojeda, D., B.R. Rueda, and R.J. Buckanovich, Cancer Lett, 2012. 322(1): p. 1-7.
3. Orlikova, B. and M. Diederich, Curr Med Chem, 2012. 19(14): p. 2061-87.
4. Scherer, C., et al., Phytochemistry Reviews, 2009. 8: p. 349-368.
5. Cerella, C., et al., Anti-cancer agents in medicinal chemistry, 2011. 11(3): p. 267-71.
6. Cerella, C., et al., InTech - Phytochemicals / Book 2, 2011.
7. Busch, C., et al., International journal of oncology, 2010. 36(3): p. 743-9.
8. Cerella, C., et al., Apoptosis, 2009. 14(5): p. 641-54.
9. Kelkel, M., et al., Carcinogenesis, 2012. 33(11): p. 2162-71.
10. Czepukojc, B., et al., Food Chem Toxicol, 2013, in press.